PORTRAIT 2 : novembre 2025

EMILIE ROYER

Émilie : La Passion du Basket au Service du Jeu et de l’Humain

Présentation et Rôle

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

« Je m’appelle Émilie. Je commence ma 6ème année en tant qu’arbitre. Je suis passionnée par ce sport depuis mon enfance et j’essaie de contribuer à son développement à travers l’arbitrage et mes autres fonctions. »

Quel est ton rôle actuel dans le basket ?

« Je suis arbitre régionale et également membre du Pôle Officiels. Mon rôle est non seulement de faire respecter les règles sur le terrain, mais aussi de transmettre ma passion et mes connaissances aux nouvelles générations. Je suis également coach des sélections de Savoie – j’adore ce rôle, pouvoir accompagner, développer et voir les jeunes se surpasser grâce à mon accompagnement, c’est une belle leçon de vie – et membre du comité de Savoie. »

Depuis combien de temps es-tu engagée ?

« Je suis dans le monde du basket depuis mes 5 ans jusqu’à mes 20 ans comme joueuse. Puis un stop (boulot, famille oblige) et je suis revenue à mes 28 ans quand mes garçons ont commencé le basket. J’ai repris en tant que coach, puis recommencé à jouer à 30 ans, jusqu’à passer la formation arbitre à 34 ans. Le bouquet final lorsqu’on m’a appelé pour faire partie des coachs de sélections de Savoie. »

La Flamme et les Souvenirs

Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’investir ?

« Au départ, c’était pour suivre mes garçons. Puis j’ai découvert une autre facette du basket : la rigueur, la prise de décision, la gestion du stress et le respect mutuel. C’est ce qui m’a donné envie de commencer l’arbitrage. »

Quel est ton meilleur souvenir ?

« Mon meilleur souvenir en tant que joueuse reste la victoire du championnat régionale avec l’équipe d’Aiguebelle en U15, la dream team de l’époque, et aussi ma sélection en sélection de Savoie. Une anecdote d’ailleurs : je prends un tir à 3 points, le ballon rebondit sur l’anneau, puis retombe sur la tête de l’adversaire et remonte dans le panier. Marqué, j’étais refaite de l’action.
Mon meilleur souvenir en tant qu’arbitre reste une finale de playoff R3, l’ambiance, la tension, la satisfaction d’avoir géré le match avec mon binôme… C’était un moment fort qui m’a confortée dans mon choix d’être arbitre. »

Défis et Motivations

Quelles sont les plus grandes difficultés rencontrées ?

« Mon 1er match R3 quand je suis montée au niveau régional. Je ne m’attendais pas à tomber sur des joueurs et coachs compliqués à gérer. À l’époque, la gestion n’était pas mon fort, car travaillant dans le social, je passais trop de temps à discuter avec les joueurs, ou ils arrivaient à prendre le dessus.
Comment j’ai surmonté ? C’est simple : après ce match, j’ai directement envoyé un mail à Ben Boury en lui disant que le niveau R3 n’était pas pour moi et je voulais redescendre en départemental.
Nous avons la chance d’avoir Ben à nos côtés, car lui ne l’a pas vu de la même façon que moi, il savait que j’en étais capable, il m’a redonné confiance. J’ai beaucoup travaillé la gestion, travail récompensé avec une montée en R2 cette année. J’ai gagné le respect par la compétence, le travail et la régularité. »

Qu’est-ce qui te motive à continuer ?

« La passion du jeu, la progression constante, le surpassement de soi et les rencontres humaines. Chaque match est différent, chaque situation est un défi. Et puis, quand je rencontre des jeunes arbitres que j’ai formés prendre confiance, c’est une grande satisfaction. »

As-tu un modèle ?

« Oui, il y en a plusieurs, mais le 1er nom qui me vient à l’esprit n’est pas du monde du basket, mais de la gymnastique : c’est Simone Biles. Autre que la grande athlète que tout le monde connaît, elle est aussi la 1ère à alerter sur la santé mentale. Je la cite :  » Nous sportifs sommes aussi humains, nous devons protéger notre esprit et notre corps, plutôt que de faire ce que tout le monde attend de nous.  » »

Conseils et Avenir

Quel conseil donnerais-tu à une jeune fille qui hésite à s’engager ?

« Je lui dirais : OSE ! L’arbitrage, c’est une école de vie. On apprend à se faire confiance, à s’exprimer, à gérer les émotions. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est extrêmement enrichissant. »

Comment vois-tu l’évolution de la place des femmes dans le basket ?

« Les choses évoluent dans le bon sens. On voit de plus en plus de femmes arbitres, coachs, dirigeantes. Il reste du chemin à faire, mais les mentalités changent, et chaque femme qui s’engage fait bouger les lignes. »

Message de Conclusion

Un message à partager ?

« Début octobre, j’ai arbitré un match U21 R2. Un joueur est venu me voir en disant : « madame l’arbitre vous êtes super cool, ça fait longtemps qu’on nous avait pas arbitré comme ça ». Pour plaisanter, je lui ai répondu : « longtemps ? normal c’était les vacances », puis je l’ai remercié pour son retour positif. Comme quoi il y a de très bons retours aussi. »

Qu’aimerais-tu dire à celles et ceux qui souhaitent s’engager bénévolement ?

« Le basket a besoin de vous ! Que ce soit comme arbitre, coach, dirigeant ou bénévole, chaque rôle compte. Vous ferez partie d’une grande famille et vous en retirerez bien plus que ce que vous donnerez.
Et pour finir, vive le basket Savoyard »